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Les deux stages multi-disciplines organisés par le comité départemental de karaté de Côte-d'Or (CDK 21) ayant été de franches réussites, la ligue de Bourgogne s'est lancée à son tour dans cette expérience de partage martial avec un programme plutôt réjouissant. Nos experts régionaux en Karate, Yoseikan Budo, Qwan Ki Do, Krav Maga et Karate Contact nous ont, en effet, proposé six ateliers sur le thème du corps à corps, répartis sur la journée complète. C'était le 2 octobre 2010 au Dojo Régional de Chevigny-St-Sauveur, et bien sûr, j'y étais...

Le Matin

Réveil difficile... pour ceux qui se sont levés ! 

La première partie du stage est annoncée de 10h à 12h30 avec présence souhaitée une demi-heure avant le début. Luttant contre une envie quasi irrépressible de grasse matinée, je me prépare moitié somnolant pour me rendre au Dojo. Dans le Hall d'entrée, il n'y a pas foule. A dire vrai, nous somme trois : deux personnes qui s'occupent des inscriptions et moi. Après passage aux vestiaires, je monte sur le tatami, nous sommes finalement une petite douzaine... pour trois experts régionaux. Tant pis pour les absents. tongue-out

Après un rapide salut et une présentation des intervenants par le directeur technique de la ligue de Bourgogne,  Jean-Marc Ducatez prend en charge l'échauffement et me surprend par sa souplesse de jeune homme et sa vélocité que son allure générale ne laisse pas supposer a priori.

Yoseikan Budo

Après l'échauffement, Julien Minot prend la main et propose un atelier sur dégagements de saisie/clés. Pour échauffer plus spécifiquement les articulations, on commence par des exercices typiques du Yoseikan Budo sous forme de clés articulaires légères en cherchant juste un déséquilibre léger. On ne cherche donc pas à mettre au sol son partenaire ni à aller jusqu'à a douleur. Pas question de forcer sur les articulations à froid.

Puis, peu à peu, on bascule en douceur vers le travail de clés proprement dit avec une difficulté progressive pour terminer avec un petit enchainement de clés en déplacement circulaire qui a fait un peu psychoter tout le monde : Tenbin Kudaki pour forcer le partenaire à se déplacer, puis changement d'axe pour déséquilibrer Uke, puis pivot circulaire avec changement de main au niveau de la saisie pour finir en Ura Kataha. Si vous n'avez rien compris à mon explication, sachez que sur le tapis nous n'étions pas plus glorieux. embarassed

Ce (trop) court atelier terminé, nous enchainons avec... euh... je ne sais plus qui a pris la suite, alors dans le doute, disons qu'il s'agit du Karate Contact.

Karate Contact

J'avais déjà suivi un atelier de Jérôme Claudin lors du dernier stage multi-style sur les balayages et je n'avais pas trop été emballé. Sur le thème du jour, il m'a par contre paru beaucoup plus à l'aise, plus dans son élément. Karate Contact oblige, il n'y aura pas - ou très peu - de saisie, le travail de corps à corps sera donc plutôt un travail d'enchainements pieds-poings à courte distance.

Jérôme Claudin nous explique qu'il aimerait nous faire travailler des enchainements fluides, mobiles. Il commence donc par quelques exercices où l'on doit enchainer des "gauche-droite", souplement mais en se déplaçant. Le but est de se déplacer, de changer de garde, de se désaxer sans jamais interrompre le flux des frappes. On continue ensuite dans le même esprit, mais en remplaçant les frappes par des blocages de type Uchi-Uke. Autant le premier exercice ne m'a pas posé de problème, autant je me suis emmêlé les pinceaux sur celui-ci.

Toujours dans l'idée de préparer les enchainements à venir, Jérôme Claudin nous propose un travail de blocage dans lequel on va entrer dans la distance. Je ne me souviens plus en détails mais voici deux exemples : sur le premier exercice, Uke envoie un Kakato-Geri. Tori absorbe le coup avec un blocage de type Jodan juji uke, puis repousse le pied de Uke. Il insiste à ce moment sur l'importance du travail de Tori et de Uke. En effet, beaucoup de stagiaires se contentent d'attendre passivement les bras en croix que Uke vienne gentillement poser son pied au bon endroit. Tori ne doit pas être passif, c'est à lui de se placer à distance correct pour recevoir le pied le Uke. C'est un travail dynamique. Sur le second exercice, on entre dans la distance sur une attaque en mawashi-geri, on bloque celui-ci au niveau du genou et on repousse Uke.

Les exercices suivants consistent à agrémenter le précèdent de quelques mouvements supplémentaires, puis on continue avec d'autres enchainements du même acabit.

Puis tout s'est mis à aller très vite, trop vite ! J'avais déjà fait la remarque lors du stage précédent, Jérôme Claudin a prévu un programme bien trop long pour le temps qui lui était imparti. Résultat, il accélère la cadence, parfois nous n'avons pas même le temps d'exécuter l'enchainement une fois chacun avant de passer à la suite... J'ai donc assez peu de souvenir sur la fin de l'atelier, pas eu le temps d'assimiler.

L'atelier se termine donc un peu dans la précipitation, ce qui est dommage car c'était tout-à-fait intéressant.

Karate

Cap sur le Karate Do et Jean-Marc Ducatez que je n'avais encore jamais rencontré. Celui-ci nous propose un atelier orienté self-defense, basé avant tout sur des ripostes expéditives. Malheureusement, j'ai attendu trop longtemps avant de rédiger ce compte-rendu et ma mémoire quelque peu volatile me fait défaut. Je vais toutefois essayer de me souvenir le contenu de cet atelier.

Dans l'un des exercices proposés, Uke attaque en Oï-Tsuki.  Tori  sort de la ligne d'attaque sur l'extérieur et riposte main ouverte (aito) sur l'un de ces trois niveaux au choix : entre-jambes, plexus, carotide. Le but est d'être le plus explosif possible. On attend le dernier moment pour esquiver, la frappe adverse doit nous frôler. Nous travaillons ensuite le même principe sur d'autres attaques. En quelque sorte, on peut dire qu'on travaille le principe Irimi de l'Aikido.

Autre forme de travail, sur la même attaque : on décale toujours sur l'extérieur au dernier moment, mais cette fois avec une parade du bras le plus proche de Uke. Ce n'est pas un blocage. En fait on cherche à lever le bras dans l'axe de l'attaque le plus naturellement possible, comme si on voulait "brosser" le bras de Uke. On se retrouve donc sur le côté de Uke, presque un peu derrière lui et on lui contrôle le bras. A partir de là, une multitude de possibilité, notamment le frapper au niveau du coude, ou l'amener au sol avec une sorte Lobuse Kudaki.

J.M. Ducatez nos démontre aussi une forme de mawashi-geri fouetté à distance de corps-à-corps, où ce n'est pas la rotation qui donne la puissance au coup, mais l'ouverture-fermeture de la hanche. Le tout donne un mouvement d'ondulation assez familier pour un pratiquant de Yoseikan Budo...

J'ai finalement assez peu de souvenirs, si ce n'est celui d'une forme de karaté expéditive, très axée sur l'efficacité.

L'après-midi

Visiblement les budoka sont de l'après-midi. Nous sommes six ou sept fois plus nombreux que le matin, avec l'arrivée de nombreux Kraveux et Qwan Ki Sinh. Nous nous séparons en trois groupes, je rejoins celui de Jacinto Martinez et du Qwan Ki Do.

Qwan Ki Do

L'atelier commence par un échauffement à base de coup de coude, histoire de nous mettre dans le bain tout de suite. On commence doucement dans le vide, de frappes horizontales, puis verticales. Jacinto Martinez nous demande de bien nous échauffer et de prendre soin d'exécuter correctement les coups de coude car l'articulation de l'épaule est très fragile. On psychote ensuite un peu sur des enchainements de plusieurs coups de coude. Il est temps de commencer le travail à deux.

Dans la continuité de l'échauffement, Uke tient une garde serrée près du corp et Tori frappe joyeusement dans la garde de Uke avec les coudes, d'abord de l'extérieur vers l'intérieur. Le but est d'être relâché et d'enchainer les frappes le plus vite possible. On continuera ensuite dans le même esprit avec divers enchainements de coude.

Après l'échauffement, petit travail préparatoire. Uke attaque sans discontinuer gauche-droite au corps, on bloque chaque frappe avec les avants-bras, avec un mouvement de l'extérieur vers l'intérieur bas. En réalité on devrait toucher avec la pointe du coude pour détruire les bras de l'adversaire, mais pour l'exercice on préserve notre partenaire et ce sont les avant-bras qui touchent. On exécute l'exercice de plus en plus vite, ça commence à méchamment chauffer les avants-bras.

Ensuite, sur le même principe, on prend Uke de vitesse. On bloque le premier coup de la même manière mais sur le deuxième on enchaine deux coups de coude en "remontant" le long du bras. On cherche bien entendu à toucher des points névralgiques pour littéralement paralyser le bras adverse. Ce type d'enchainement est là pour briser l'attaque de l'adversaire et le dissuader de revenir. Auquel cas, il aurait de toute façon un bras en moins pour se battre...

Toujours dans la même logique, on cherche à avancer sur Uke et à lui mettre la pression en enchainant les coups de coude. Comme si on cherchait à grappiller de l'espace petit à petit : le début des frappes commencent au niveau des avants-bras de Uke, puis au fur et à mesure qu'on avance, les frappes remontent le long du bras jusqu'à la tête. Eh bien mes amis, plus facile à dire qu'à faire ! Ça a l'air presque évident quand on l'écrit, ça l'est beaucoup moins quand on y est !

Étape suivante : on prend l'initiative. Uke est en garde, on entre dans la garde en enchainant les coups de coude. Et là, j'ai un trou béant dans mon cortex cérébral. Oui voilà, je n'ai plus de mémoire. Je ne me souviens absolument pas comme on en est arrivé à l'exercice suivant, la transition était pourtant tout-à-fait logique.

On termine donc sans transition - en tout cas dans mon compte-rendu - sur des enchainements où l'on suit les coups de coude de low-kick intérieurs. Mais attention, pas le low-kick circulaire classique de monsieur tout le monde, non, un low-kick sous forme Mae-Geri fouetté, comme si l'on cherchait à percuter l'intérieur de la cuisse adverse avec notre tibia vertical. Oui, voilà, une belle grosse béquille. Et ça fait un mal de chien ! Jacinto Martinez m'en a placé deux, j'ai marché comme un pingouin pendant 10 minutes. Tous ceux à qui j'ai démontré cette frappe par la suite ont fait la grimace en la recevant, même souplement. Assez peu habituel, mais redoutable !

Comme à son habitude, Jacinto Martinez nous a présenté un atelier très intéressant et plutôt rentre-dedans. A chacune de ses interventions j'ai l'impression de mieux comprendre l'univers du Qwan Ki Do, ce qui tombe plutôt bien puisque c'est justement le rôle de ces stages.

Quittons maintenant l'extrême-orient pour le moyen-orient et découvrons le Krav Maga avec Jérôme Roesch qui enseigne à l'AKDC.

Krav Maga

Jérôme Roesch nous met d'emblée dans l'ambiance : il est instructeur militaire, notamment dans les forces spéciales, connait le terrain, est un "vrai de vrai" et tient à ce qu'on le sache. Ajoutons à cela un discours très pro-Krav auquel je n'ai pas vraiment accroché, ça part mal pour que j'adhère à l'esprit de l'atelier... Mettons l'esprit de côté et voyons ce qu'il s'y passe d'un point de vue technique. J. Roesch a prévu un atelier de self-défense contre couteau.

Il nous propose un premier exercice pour nous échauffer et nous mettre un peu la pression, travail au couteau oblige. Uke tient le couteau devant lui et nous avance dessus, sans chercher à attaquer. L'objectif pour Tori est de toujours rester hors de distance du couteau. Effectivement, ça chauffe bien.

Après cette mise en jambe, J.Roesch nous démontre les différentes attaques au couteau, pique, slash et revers sur les cibles les plus dangereuses : carotide, ventre (verticalement et horizontalement), aine, flanc... Il profite de l'occasion pour mimer une mauvaise attaque un peu de traviole et de nous dire "Je n'enseigne pas de défense contre ce type d'attaque car ça n'existe pas". Et là, j'en reste baba. Jamais de ma vie, je n'avais entendu qu'une attaque n'existait pas. D'autant moins quand la personne qui dit ça est justement en train de montrer le mouvement qui n'existe pas. Ca me rappelle un sketch de Coluche "Docteur, je peux plus plier le bras comme ça... non mais là c'était pour vous montrer !". tongue-out
Je pense qu'il est très axé sur le côté militaire de la chose et qu'effectivement, il est très peu probable qu'un combattant entrainé fasse ce genre d'attaque. Par contre, en self-defense civile, le type qui a un coup dans le nez ou qui est sous substance va très certainement couper dans tous les sens n'importe comment et ne va certainement pas faire des attaques conventionnelles. Je trouve donc son raisonnement un peu limite dans le cadre d'un cours civil.

J.Roesch nous laisse nous exercer sur les coupes au couteau, puis quand tout le monde a compris qu'il s'agissait de trancher des artères ou de toucher un organe vital, on passe à la suite du programme : des techniques de désarmement.

Pour le premier exercice, on imagine qu'on a réussi à passer sur l'extérieur de Uke. On ne va travailler, en effet, que la technique proprement dite. C'est assez pertinent, dans le sens où ce n'est pas dans un atelier de 40 minutes qu'on va apprendre à éviter les coups et se placer correctement par rapport à l'agresseur. Les notions de distance et de placement, c'est un travail de longue haleine.

Revenons à la technique. Si Uke a le couteau dans la main droite, notre main gauche tiens son poignet, la droite frappe le dos de sa mains juste derrière le kento, là où ça fait bien mal. Il lâche le couteau. Si ça ne suffit pas, on percute violemment le dos de sa main (plutôt vers le poignet) avec notre coude. Attention, on vient autant faire percuter sa main (en la tirant vers notre coude) qu'on lance le coude. Double effet Kiss-Kool. Simple et efficace. Si je ne devais retenir qu'une seule technique du cours, ce serait celle-ci.

Technique suivante, à partir du même placement, on saisit le poignet avec la main droite. La gauche passe par dessus le bras adverse et on vient saisir notre propre poignet. Ensuite, on pivote en effectuant une clé en torsion du coude. Ude-Garami pour nos amis des arts-martiaux japonais. Du très classique donc, comme on le travail dans n'importe quel Budo ou Bujutsu. Sauf dans l'esprit où on ne cherche pas nécessairement la pureté du geste comme dans les Budo mais plutôt à frapper vite et fort quitte à ce que ce soit un peu brouillon.

Encore du classique pour la suite, puisque Jérome Roesch nous démontre une clé qui ressemble à s'y méprendre à Kote-Oli. C'est-à-dire une flexion du poignet vers l'avant-bras en enroulant la main. Il nous démontre que la technique fonctionne sous plusieurs angles, on peut ainsi au choix écarter le couteau, amener l'agresseur au sol ou le planter avec sa propre arme. Il enchaine ensuite avec une technique au nom très poétique : l'épluche. En fait, on part sur une base de Kote-Oli mais au lieu d'aller jusqu'au terme de la clé, on retire le couteau des mains de l'agresseur dans le mouvement. A ma grande surprise, c'est bien plus simple qu'il n'y parait. Je pensais patauger un peu et finalement ça passe tout seul.

On enchaine sur une défense sur un slash niveau carotide, venant d'un pas de recul. Une sorte de Yokomen d'Aikido mal fait. Oui, je fais ouvertement de la provoque tongue-out. On entre dans l'attaque en bloquant au niveau de l'avant-bras adverse avec la main gauche et une frappe sur le biceps de la droite. Ensuite, la main droite passe sous l'avant-bras adverse et on place une sorte lobuse kudaki en pivotant. Ou Ikkyo Ura si vous voulez. Mais un peu fait à l'arrache.

Pour finir, on étudie quelques défenses sur menaces. L'agresseur a déjà sorti son couteau, il essai de nous faire peur. On chasse la main armée avec la notre, on frappe entre les jambes et ensuite je ne me souviens plus. Ah si, on fait ce qu'on veut (ce qu'on peut ?), l'épluche ou la frappe derrière les kento. Mais vite. Très vite. Plus vite que le couteau en tout cas, et c'est pas gagné !

On termine par une défense sur menace avec une main au col et le couteau sur la gorge. On lève les mains de chaque côté style "aaaaaaah j'ai peur" (ce qui sera certainement le cas si ça m'arrive). On pivote et dans le même temps, notre main côté main armée saisie le poignet genre Kote Gaeshi, l'autre main vient frapper dans le creux de la gorge avec les doigts. Ensuite, on se désaxe, si la clé n'a pas fait lâcher le couteau on vient frapper du tranchant de la main à la base de la lame. Sur le plat, hein, pas sur le tranchant. On peut alors sereinement amener au sol son agresseur pendant que ses copains arrivent en douce par derrière nous faire la peau. Parce que c'est comme ça, y en a qui n'ont pas de bol.

Je quitte l'atelier Krav Maga plutôt sur une bonne impression même si j'ai le sentiment que la pratique est un peu décalée par rapport au discours. Celui-ci était axé sur "au Krav c'est réaliste", alors que finalement j'ai travaillé les mêmes clés, avec les mêmes attaques stéréotypés que dans n'importe quel cours d'arts-martiaux. Seul l'emballage change. Peut-être est-ce du au format du stage qui empêche un véritable travail de fond.

Karate

Retour en extrême orient !

Étant donné la qualité de sa précédente intervention, j'attendais avec impatience l'atelier d'Antonio Foïs, et je n'ai pas été déçu. Comme son homologue Karatéka du matin, il a pris le parti de la self-defense, avec un travail proche du corps, à grand renfort de coups de coude. Il avait peur de faire doublon avec l'atelier Qwan Ki Do, mais en réalité c'était plutôt complémentaire. Une même arme et deux points de vue différents mais tout aussi intéressant.

On commence comme dans l'atelier Qwan Ki Do par s'échauffer avec des mouvements basés sur des coups de coude. Horizontaux, verticaux, avec déplacements...

Malheureusement, je rédige ce compte-rendu un peu tard et j'ai peu de souvenirs de ce que nous avons travaillé. Je me souviens d'une attaque de Uke qui doit nous prendre par suprise et nous attraper à la gorge. Le travail consiste alors à entrer au contact et placer un coup de coude. Nous travaillons divers enchainements sur ce principe.

Le discours de A.Foïs est plein de bon sens et on sent qu'il a envie de nous "faire sortir du Dojo". Il demande à Uke d'avoir vraiment l'air d'agresser, de faire le regard méchant, de bousculer Tori... d'avoir l'attitude qui correspond à l'exercice en quelque sorte. Et à mon grand étonnement ça change tout ! Même en sachant pertinemment que le partenaire en face ne vous veut aucun mal, l'adrénaline monte immédiatement quand il vous regarde de travers avec un air de détraqué et vous met la pression du début à la fin de l'exercice.

Je n'irai pas plus loin dans mon compte-rendu, mon souvenir du stage commence sérieusement à se diluer. Je retiendrai surtout le clou du spectacle. Tori tourne sur lui même plusieurs fois, vite, et lorsqu'il s'arrête, Uke l'attaque immédiatement. A Tori de réagir malgré la désorientation, la tête qui tourne et la perte de stabilité momentanée. On réitère ensuite le même exercice, "mais dans un bus". On se regroupe tous dans un coin de la salle serrés comme des sardines, et même exercice que précédemment dans un espace exigue écrasé par la foule !

A mon sens, l'atelier d'Antonio Foïs est celui qui était le plus axé self-défense dans le sens où il ne s'est pas contenté de montrer des techniques mais nous a plongé dans l'ambiance avec des mises en situation et nous sorti quelque temps du "cocon" de la salle d'entrainement... tout en y restant !

Un travail fort enrichissant en tout cas.

Bilan

Un stage éclectique, avec des intervenants de très bonne qualité dans tous les ateliers. Dommage pour ceux qui ont fait la grasse mat'. Je remercie J.M. Ducatez et A. Foïs d'avoir démontré un karate qui dénote franchement de l'enseignement de masse habituel. Rendez-vous pour le prochain compte-rendu ! smile

Une partie des participants du stage

Stage animé par Antonio Fois (3° à gauche) et Jean-Marc Ducatez (absent de la photo) pour le karaté-dô, Jérôme Claudin (absent de la photo) pour le karaté contact, Jérôme Roesch (1° à gauche) pour le krav-maga, Julien Minot (absent de la photo) pour le yoseikan budo et Jacinto Martinez (à genoux tout à droite) pour le qwan ki do.

Si vous me cherchez, je suis dans la partie coupée de la photo... laughing

 

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