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Vendredi 20 mars 2009, 18 heures, je me rends au tout nouveau Dojo Régional de Bourgogne à Chevigny-Saint-Sauveur (proche de Dijon). Maître Hiroo Mochizuki y propose son traditionnel stage ouvert à tous, dans le cadre des Championnats de France de Yoseikan Budo. Après avoir enfilé ma tenue hybride, veste de Yoseikan, pantalon de Judogi pour cause de déchirage de pantalon de Yoseikan, je pénètre dans le Dojo...

Un public hétéroclite

Une fois dans la salle, je me retrouve noyé dans un flot de kimono blancs. Je m'en extirpe et me retrouve entouré de survet' noir. Je continue mon chemin, croise quelques "kimono-bleu" et aperçois assis sur le tatami, au fond de la salle, Maître Mochizuki. Je ne me suis pas trompé, c'est bien là !

Première surprise, les pratiquants de Yoseikan Budo semblent minoritaires dans la salle. A y réfléchir, ce n'est pas très étonnant, je suis le seul représentant du club Dijonnais à être présent, et nous sommes les seuls dans tout le département... Les autres participants viennent des départements voisins. Les compétiteurs préfèrent ne pas risquer de se blesser la veille d'un championnat de France ou alors n'arriveront que le lendemain.

Autour de moi, des karateka, principalement Shotokan, quelques Wado ryu également, un ou deux Aikidoka et de nombreux représentants du club de Krav Maga/Kapap local (les survet' noir).

Tout semble donc bien parti pour pratiquer avec des personnes d'autres horizons.

Maître Mochizuki nous demande alors ne nous aligner pour le salut et de nous mélanger. Tout le monde se regarde, et après un peu de mouvement, trois groupes se forment, un blanc, un bleu et un noir. Bon, il semblerait que le Karate, le Krav Maga et le Yoseikan ne soient pas miscibles, même après mélange... frown

Après un bref salut debout et une très brève présentation du Maître par le responsable de la ligue de Bourgogne, H.Mochizuki prend son inspiration et commence son traditionnel discours en Franponais.

Le discours ! Le discours !

Un discours du Maître a cela d'intéressant que seuls ceux qui en connaissent déjà le contenu le comprenne... et c'est parfois assez difficile à suivre. Heureusement, je m’intéresse à la discipline que je pratique et j'arrive donc à saisir quelques idées lancées par Maître Mochizuki.

Il en lance pas mal des idées d'ailleurs. Le souci c'est d'être capable de les attraper au vol.

Un bref historique

Il commence par présenter brièvement son parcours pour ceux qui ne le connaissent pas. Je n'entrerai pas dans les détails car ce sont des infos que l'on retrouve sur tous les sites de Yoseikan Budo (à commencer par le site officiel). Pour simplifier, dans les années 50 il fait découvrir le Karate Shotokan aux Français. Dans les années 60, il vient une seconde fois en France pour y enseigner le Karate Wado Ryu et l'Aikido. Entre temps il s'est intéressé à la boxe anglaise et la boxe Française. Il avait un professeur de Karate très ouvert qui l'a incité à aller voir ce qui se fait ailleurs et c'est une philosophie que Hiroo Mochizuki a gardé.

Installé définitivement en France, il commence à chercher une méthode pour regrouper toutes les parties des arts-martiaux ensemble. Quelques années plus tard, cela donnera naissance au Yoseikan Budo.

La spécialisation, c'est pour les robots

Maître Mochizuki nous met en garde contre la spécialisation à outrance. Il nous rappelle qu'être efficaces dans une tâche spécialisée, c'est le rôle des robots et que lui privilégie l'humain et le développement personnel.

Se séparer du Judo ? Une "déchirure" (sic) !

Il parle ensuite avec nostalgie d'une époque où les trois Budo connus en France (Karate, Aikido et Judo) étaient réunis dans une seule et même fédération. Il regrette un peu que les disciplines se soient ensuite séparées et aient évoluées de façon cloisonnée. Il évoque alors la création de la première fédération Française de Karate à laquelle il a participé en précisant que pour lui ça a été une déchirure (sic) de se séparer du Judo car il est amoureux de cette discipline.

Il précise à cet occasion qu'il n'est que 3° dan de Judo, car passé un certain âge, ça ne l'intéressait plus de passer des grades principalement basés sur la compétition. A bon entendeur...

Il aborde alors ses débuts en tant qu'enseignant d'arts-martiaux en France.

"Avant j'étais un vrai japonais"

Hiroo Mochizuki pense que nous avons beaucoup de chance en France (sic) en particulier grâce aux diplômes d'état qui abordent des notions comme l'anatomie, la biomécanique ou la psychologie, ce qui ne se fait pas du tout au Japon. Ceci l'a énormément influencé dans sa création du Yoseikan Budo. Auparavant, il était un vrai japonais (sic) avec une discipline militaire, des idées fixes. Puis, il s'est rendu compte que cela stressait énormément les pratiquants et que par conséquent, ils travaillaient mal. Aujourd'hui, il préfère travailler dans une ambiance détendu et n'hésite pas à faire le comique (sic) durant ses cours. Selon lui,

un cerveau relâché apprend mieux.

Hiroo Mochizuki

Dans le même ordre d'idée, il a complètement revu sa façon de pratiquer et d'enseigner au point de vue physique.

La tradition c'est la guerre. Les guerriers, à 35 ans on les met à la poubelle et on les remplace par des plus jeunes.

Il a donc énormément étudié l'anatomie, et a pris conscience que les arts-martiaux traditionnels respectaient généralement bien peu l'intégrité physique des pratiquants. Pour lui, la raison est très simple. Les arts-martiaux au départ sont prévus pour la guerre. Or, on ne se préoccupait pas de savoir si les guerriers vieilliraient bien. A 30-35 ans, quand ils sont cassés, les guerriers on les met à la poubelle et on les remplace par des plus jeunes.

C'est une logique de pratique qu'il ne souhaitait plus suivre avec le Yoseikan Budo. Une fois de plus, il a mis la tradition de côté...

Après avoir donné ces détails, c'est en toute logique qu'il nous montre les premiers exercices d'échauffement, tout en douceur...

S'échauffer à deux, c'est plus sympa

Le Maître nous demande de nous mettre par deux, car c'est plus sympa de s'échauffer en interaction avec quelqu'un d'autre que tout seul dans son coin. Par la même occasion, il nous demande de nous mélanger. Tout le monde se dépêche donc d'inviter son camarade avec qui il est venu. frown

Etant venu seul, je me retrouve seul, comme une andouille... Je fini par apercevoir un autre kimono bleu, solitaire lui aussi. Je lui propose de nous mélanger au lieu de nous mettre ensemble et nous commençons à nous diriger vers un nid de kimono blanc non loin de là. Sur ce, le Maître arrive en trottinant, se place entre nous, nous prend par les bras et nous amène jusqu'à un duo de kimono blanc à qui il demande de se séparer pour travailler avec nous. Bon, on sera au moins 4 à ne pas travailler comme à l'entrainement, c'est déjà ça... Merci Hiroo. smile

Je me retrouve donc avec un camarade karateka ceinture noire. Il me dit pratiquer le Karate-Jutsu à Besançon et travailler avec Bernard Billicky. Cette année j'ai de la chance, j'ai un Uke ni crispé ni complaisant.

On commence par un échauffement sous forme de clés. Toutes les clés sont bien entendu travaillées en douceur puisqu'on s'échauffe.

La première, Kote-Ori est une technique où on enroule la main du partenaire dans la sienne comme si on cherchait à lui fermer le poing et à "enrouler" tout le bras.
Le but ici est d'étirer les muscles extenseurs du bras. Dans le même temps, cela crée un pompage au niveau sanguin, mais je dois avouer que je n'ai rien compris à l'explication du Maître sur ce point précis.

Ensuite nous étirons les muscles fléchisseurs du bras (antagonistes des précédents) de notre partenaire en travaillant tenbin kudaki, une clé en extension du coude. On profite du contrôle sur le partenaire pour pivoter et le faire tourner tranquillement autour de nous en avançant. Par la même occasion, ça commence à lui échauffer les jambes.

On lui a échauffé les jambes en le faisant avancer ? Travaillons maintenant les antagonistes, on va le faire reculer. On part sur une clé de poignet dont j'ignore le nom et qui ressemble à celle-ci. Puis en pivotant, on force le partenaire à tourner en reculant.

On continue dans la joie avec lobuse kudaki, encore appelé Ikkyo par nos amis Aikidoka. Ca échauffe le dos, les lombaires et le déplacement de quelques pas en étant plié en deux échauffe les psoas.

Maintenant qu'on commence à être chaud, allons un peu plus loin.

Ce type d'échauffement est vraiment typique de l'art de Hiroo Mochizuki, je ne crois pas l'avoir déjà rencontré ailleurs. Ou comment s'échauffer intelligemment...

La technique de la chaise pliante

La clé suivante est la célèbre Kote Gaeshi. On la pratique de façon très circulaire, tout en douceur et on laisse le partenaire chuter sans se faire mal.
Maître Mochizuki, profite de l'occasion pour montrer qu'à quelques détails près, le même mouvement se transforme à volonté en enchainement d'atémi, ou en une autre clé, Ikkyo de l'Aikido par exemple. Les Aikidoka présent dans la salle sont ravis, ils viennent de comprendre l'Aikido. tongue-out

Plaisanterie à part, il s'agit là d'un des leitmotiv du Yoseikan Budo : à partir de quelques mouvements de base, on retrouve l'ensemble des techniques, que ce soient des clés articulaires, des atemis, des projections...

Continuons sur Kote Gaeshi.

Maître Mochizuki invite un pratiquant de Yoseikan Budo de l'assemblée à travailler la technique suivante. Maintenant on est un peu plus chaud, passons aux choses sérieuses. Sur Kote Gaeshi, après avoir mis son partenaire au sol sur le ventre, Hiroo garde le contrôle, place le bras du cobaye contre sa hanche, vient se mettre accroupi au dessus de lui, puis s'assied tranquillement dessus. Son partenaire est contrôlé, il ne peut plus bouger. Hiroo nous regarde en rigolant : c'est la technique de la chaise pliante !. Il fait alors mine de sortir un paquet de cigarette de son Kimono puis se reprend. Ah non, interdit de fumer ici ! Mais on peut sortir téléphone !. Il fait alors semblant de téléphoner à la police, en disant que son agresseur ne risque pas de se sauver. Attention, Bigard a du souci à se faire, il y a un nouvel humoriste en France. smile

Il nous donne quelques points clés : on contrôle le coude du partenaire avec son genou, sinon il pivote et se dégage. Si on avance, on déboite son épaule. Imaginez une aile de poulet que vous voulez détacher. C'est pareil !. Il conseille donc de se reculer un peu avant de se relever. Parce que vous ne voulez pas faire ça, hein ! en mimant le geste de désosser un poulet.

Il finit alors par se relever. Son Uke vient de passer cinq bonnes minutes avec Maître Mochizuki sur le dos.

Nous travaillons la technique, mon Uke me signale que je la fais bien mieux d'un côté que de l'autre, puis après quelques essais m'indique que je perds le contrôle quand je travaille à gauche. C'est effectivement le cas, je m'applique, il souffre désormais autant d'un côté que de l'autre. Je fais tout de même attention à ne pas le transformer en nugget de poulet.

Maître Mochizuki regarde travailler les stagiaires quelques instants puis nous arrête pour passer à la suite, le temps passe vite malheureusement (et il papote beaucoup Hiroo, mine de rien).

Fini pour les clés, on passe aux projections.

Educatifs pour apprendre à chuter en douceur

Maître Mochizuki nous parle alors de la vie moderne qui est stressante, des mauvaises postures qu'elle nous fait prendre à longueur de journée, et des répercussions sur le dos et les lombaires en particulier. Pour délier tout ça, se débloquer un peu le dos et surtout étirer les lombaires, nous allons... chuter !

Mais attention, de la chute tout en douceur en enroulant bien le dos. Pour ceci, nous allons travailler des éducatifs à base de projections, mais où uke part d'une position agenouillée, un genou au sol l'autre relevé. Le Maître nous indique que c'est une très bonne méthode pour initier aux projections les débutants qui ont peur de chuter.

Nous commençons par un balayage tout simple. Depuis l'extérieur d'abord parce que la chute est moins rude, puis quand Uke est prêt, le même balayage mais intérieur. Mon Uke en profite pour me montrer comment déstructurer le partenaire en jouant sur son épaule et faciliter la projection.

Puisque tout le monde semble avoir survécu aux mini-projections, on continue. Cette fois, avec une forme de Uchi-Mata. On vient faucher la jambe relevée de Uke au niveau du mollet depuis l'intérieur. H.Mochizuki nous montre alors que le fauchage n'est rien d'autre qu'un Ushiro-Geri (coup de pied arrière). Puis, en changeant l'ouverture de la hanche, son Ushiro-Geri se tranforme en Ura-Mawashi-Geri. La base du mouvement est la même, au départ c'est la même forme d'onde. Par la même occasion, je prends conscience que j'ai toujours fait des Ura-Mawashi de merde...

Il nous montre également qu'à partir de la position agenouillée, on peut travailler Seoi-Nage et initier Uke à la chute avant. Le temps passe trop vite, on ne travaillera pas cette technique. Pour faire rouler Uke sur l'avant, H.Mochizuki a une idée plus intéressante : on va faire un Ura-Mikatsuki à l'horizontale !

Le coup de pied de l'espace est un sutemi (non, je n'ai rien fumé)

Il nous explique qu'on a trop tendance à réfléchir de façon verticale et que de temps à autre, il faut se mettre dans la peau d'un cosmonaute qui, en absence de gravité, n'a plus de notion de haut-bas-gauche-droite. Il nous démontre ceci debout. Il attrape Uke par le bras comme dans une danse de western (sic), lance un Ura-Mikatsuki en venant s'allonger devant Uke en l'enroulant dans sa chute. Uke est pris dans l'inertie du mouvement et vient rouler par dessus Tori.

Le coup de pied devient un sutemi !

Nous travaillons cette technique à genou quelques minutes. Juste retour des choses, cette fois c'est moi qui corrige mon Uke. Il roule mais oublie complètement le Ura-Mikastuki. Puisqu'on part à genou sans élan et sans déséquilibre, il manque d'inertie et galère pour faire rouler mes 80kg. Une fois l'erreur corrigée, ça passe mieux. Il me demande alors d'essayer la technique debout. Après plusieurs essais, il semble satisfait, il vient d'apprendre une nouvelle technique, les sutemi n'étant pas une spécialité du Karate-Jutsu.

Il ne reste plus beaucoup de temps. En fait, on a déjà débordé sur l'horaire et H.Mochizuki nous demande si ça nous gène de rester encore cinq minutes. Personne ne s'y oppose, il va alors aborder un (tout petit) peu d'atemi et de combat.

Jusqu'à 100 ans !

Il nous met d'abord en garde sur le fait qu'on combat souvent de façon trop linéaire. On avance, on recule, mais en restant trop souvent sur le même axe. Il nous montre qu'avec des déplacements circulaires, on surprend l'adversaire, on le déborde et que ça ouvre certaines opportunités d'atemis ou de projections difficilement réalisables en avançant toujours droit devant. Le Maître nous fait le show, il se déplace, est mobile, vif et lève bien les jambes alors qu'il aura 73 ans demain ! (sic). Il ne travaille toutefois que d'un côté à cause d'un genou défaillant (apparemment une vieille blessure au Judo). Après avoir démontré qu'il a toujours la forme, il nous met en garde sur des pratiques trop sportives, trop bourrines où on cherche avant tout la performance. Il se désole que la plupart des pratiquants ne sont pas content s'ils n'ont pas transpiré pendant le cours. Et il conseille aux enseignants de quand même faire transpirer leurs élèves à tous les cours faute de quoi ils verront les plus jeunes partir ailleurs... (j'ai cru déceler un peu de sarcasme dans ses paroles mais je n'en suis pas certain).

Il nous dit qu'il cherche en priorité à préserver la santé des pratiquants et argumente :

je suis encore bien pour 73 ans, hein ! Je suis parti comme ça jusqu'à 100 ans !

Hiroo Mochizuki

 

Hiroo l'épicurien

Durant le même discours sur les déplacements, je ne sais plus comment il en est arrivé là, mais il a commencé à dire que certaines lois en France étaient trop rigides, notamment celles sur la monogamie... Et d'ajouter en rigolant que ça ne le choquait pas de voir une belle femme avoir cinq maris, si lui en retour peut avoir dix femmes. Un karateka de l'assemblée lui demande alors le rapport avec les déplacements circulaires, et un autre lui dit que sa femme sera prévenue. Le Maître s'insurge : ah non, lui dites pas, elle va se fâcher !. Bon voilà, j'espère qu'elle ne lira pas ce compte-rendu... On apprendra également plus tard que H.Mochizuki aime beaucoup la Bourgogne... surtout pour sa gastronomie.

Un Maître Japonais qui avoue aimer les femmes et la bonne bouffe, c'est rassurant. smile

Casser la concentration de l'autre

Après ce petit aparté, il nous explique qu'il est important de casser la concentration de l'adversaire. Il évoque l'importance du regard. Si l'on regarde toujours l'autre, il finit par réussir à lire en nous et anticiper les attaques. Il nous montre alors un petit "truc".

En garde jambe gauche devant, il transfert rapidement et légèrement son poids de corps sur la jambe arrière et dans le même temps quitte son adversaire du regard pour faire mine de regarder sur le côté. Puis, pour se donner un peu d'élan, retransfert le poids sur la jambe avant et dans le même temps s'élance pour faire une sorte de coup de poing sauté, prenant son impulsion avec la jambe avant.

Je ne sais pas si mon explication est très claire, alors je vous invite à visionner cette vidéo issue d'un autre stage où il a abordé la même chose. Il fait le coup de poing sauté vers 2min et 2min50.

Les points importants selon lui :

  • Casser la concentration, le lien avec l'adversaire pour qu'il ne sache pas dans quelle direction on va partir
  • Penser à contrôler le bras arrière de l'adversaire lorsqu'on saute car le danger vient principalement de là
  • Ne pas téléphoner le coup lorsqu'on transfert le poids pour prendre de l'élan. C'est un mouvement de faible amplitude, juste de quoi avoir une impulsion pour sauter

Devant les regards étonnés de nos amis Karateka, le Maître s'interroge.

Sauter avec la jambe avant ça vous étonne ? C'est nouveau pour vous ? Nouveau pour vous, vieux pour moi !

Hiroo Mochizuki

Cette technique clôturera le stage. Nous la travaillons quelques minutes, et je me rends compte en travaillant et en observant les autres pratiquants que ça semble bizarrement difficile pour tout le monde de ne pas fixer Uke en réalisant la technique. De même, c'est un peu déroutant au début de sauter de la jambe avant, mais on finit par s'y faire.

Pfff, les traditions...

Nous nous plaçons pour le salut. Le Maître en profite pour égratigner encore un peu les traditions.

Dans certains styles, parfois trois, quatre voire cinq saluts. Alors on s'est mis d'accord, on a décidé deux. Mais comme certains ici ont mal aux genoux, on fera juste un salut debout. Sert à rien de suivre tradition pour se faire mal !

Hiroo Mochizuki

S'ensuit les traditionnelles séances photo, signatures de passeport et autres autographes. Je regarde l'heure, le stage s'est terminé plus tard que prévu. Je rentre chez moi avec quelques nouvelles idées en tête et les idées un peu plus claires sur les motivations de Hiroo Mochizuki.

Bilan

C'est plutôt satisfait que je quitte l'ogive de Chevigny-Saint-Sauveur. Le stage m'a paru plus intéressant que l'année dernière. Rien de très avancé, mais je m'en doutais puisqu'il s'agissait d'un stage ouvert à tous. J'ai particulièrement apprécié les éducatifs sur les chutes que je vais m'empresser de proposer au club. Nous aurions du aussi travailler avec les bâtons mousse mais il y en avait une vingtaine de disponible pour environ 10 fois plus de personnes. J'ai donc été un peu déçu de ne pas travailler cet aspect du Yoseikan Budo. Autre petite déception, le comportement général qui était de travailler entre "copains" alors qu'il s'agissait d'un stage inter-style. Je ne vois pas bien l'intérêt si c'est pour bosser avec les mêmes personnes qu'au club... Enfin bon.

Bilan plutôt positif donc, et j'ai passé un bon moment un vendredi soir après une semaine de boulot. Ça fait du bien. smile

Si vous étiez présent au stage et que vous avez des corrections, ajouts ou précisions à donner, les commentaires sont là pour ça. wink